I
Le poète presse la nuit dans une insomnie évidente
en tirer quelques vers par la plume armée
coucher la pièce sur le carnet rouge
clé du songe
émotion au bout fol
ton regard épris du désir tend la liberté à ses joues empourprées
il refuse la lumière triste des absents
goûte peu l'avis du semblant
plonge sans peur dans ton envie
II
En son repère
il tanne le cœur sur un coin de bois
il note
vite
le silence veille
unique allié claqué par la pluie curieuse
affleurent les mots
nuée collant l'esprit serré
la plume glisse ses jouets
les vers s'esquissent sur le carnet
son papier blanc
lisse
tâché
III
"Comment te dire?
Toi dont le regard pourfend tous mes refus
tes cheveux déliés au nu des bougies
Toi dont le désir fuit le goût du parfait
tes yeux clos sur le fol attrait du plaisir
Toi dont le cœur tremble à lire ce festin
tes seins livrés aux beaux desseins des lèvres "
Le poète brasse le sens d'une page noircie
conjure l'esprit du jour et son corset de raison
Ô bazar ou le baiser au hasard !
IV
Là
se jouent vos existences irrésolues sur l'évidence
vos pas bossués menés par sa voix toute absolue
V
Toi
ta peau griffée
ses dessins du vrai fragile
brûle un réel imbécile et son vil éphémère
Au poète
son art de peu
en habituels de temps incertains
ce je sur le feu de cassures assassines
VI
"
"
Être
ressort creusé de nos appétits décalés
clé négligée de tes manques au secret
Être
claustra de mes fureurs
ronce de tes couleurs
Être
nous
en revers de l'insoupçonnée
éclos à la croisée sans foi
"
VII
Le poète fait face au soir en solitaire
les volutes musent autour du visage toussant les peurs à venir
l'ange tatoué n'est que sourire muet
en noir et blanc sur papier glacé
le poète coud la solitude imprenable sur ses doutes
écrire
pour se taire et se fuir
l'incertain prolonge le jeu
le poète ne vit que de vivre
"Vivre avec ses passions suppose qu'on les a asservies." Albert Camus
"
VII
Le poète fait face au soir en solitaire
les volutes musent autour du visage toussant les peurs à venir
l'ange tatoué n'est que sourire muet
en noir et blanc sur papier glacé
le poète coud la solitude imprenable sur ses doutes
écrire
pour se taire et se fuir
l'incertain prolonge le jeu
le poète ne vit que de vivre
"Vivre avec ses passions suppose qu'on les a asservies." Albert Camus
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